« Ils ne pensaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ». Cette paraphrase d’une sentence bien connue pourrait s’appliquer à la réhabilitation d’un immeuble ne comptant que du logement social, à Voiron, par un Toit Pour Tous, dans des conditions exceptionnelles de déroulement des travaux pour les locataires.
Le contexte
Il s’agit d’un immeuble comptant 9 appartements très sociaux dans la même montée dont 2 inoccupés, des locataires aux tout petits revenus (RSA, Allocation adultes handicapés, petites retraites) qui sont là pour certains depuis 2010 et d’autres depuis 1998.
En 2023, Un Toit Pour Tous leur propose de procéder à des travaux dans leur logement pour améliorer essentiellement l’isolation thermique et de revoir les mises aux normes, les peintures et les revêtements au sol. Cette proposition est assortie d’une assurance que ces travaux peuvent être faits sans qu’ils soient obligés de changer de logement. Au départ, l’enthousiasme des locataires n’est pas du tout au rendez-vous. Il est difficile pour eux d’imaginer une vie perturbée par des allers et venus de personnes étrangères, de supporter le bruit des travaux, de devoir respecter les horaires des rendez-vous etc. et le gain en matière d’économie et de confort ne leur saute pas aux yeux. Sans compter la crainte, au départ, d’être orientés définitivement vers un autre logement.
Le pôle Logement s’implique
Loin de baisser les bras devant la difficulté, les salariés du pôle Logement, le pôle social et du service Patrimoine d’Un Toit Pour Tous multiplient les rencontres avec les locataires dès la fin de 2023, 3 mois avant le début prévu des travaux pour écouter, expliquer, rassurer, chercher des solutions sur mesure permettant de résoudre telle ou telle difficulté. Dès le début, l’opportunité d’un logement vide à ce moment-là dans la montée a facilité la suite des opérations.
Pendant les travaux, de février à juillet 2024, évidemment « tout ne s’est pas passé comme prévu ». C’est souvent le cas pour un seul chantier, que dire de sept finalement entrepris ensemble et tous différents ! Changements de rendez-vous, rotation des entreprises, soucis du coté du/de la locataire, incompréhension etc. autant de déplacements pour les salarié(e)s, autant d’heures passées au téléphone, en déplacements, en rencontres pour rassurer, expliquer, changer un rendez-vous. « Cela demande une faculté d’adaptation constante, exige une grande organisation, de tenir le même langage clair » déclare Pascale Giraud, responsable du pôle logement.
La suite…
Et maintenant que tout est fini, que l’immeuble est installé dans sa nouvelle vie, les locataires auront tous, finalement, bénéficié de travaux mais, selon leur convenance, pas tous de tout le programme prévu ; ils gagneront tous une nette amélioration d’un confort thermique qui se répercutera sur leur facture de chauffage.
Les logements vides accueillent de nouveaux ménages plus jeunes. Pour le moment, pas d’écho de cette nouvelle vie de la montée à laquelle on souhaite une bonne continuation !