On construit moins de logements. Cela aggrave les difficultés des plus démunis pour se loger dignement. Une actualité qui fait réagir Un Toit Pour Tous dont l’activité dépasse largement la fonction immobilière stricto-sensu.
Annie Bachelier, dans le rapport d’activité 2020 d’Un Toit Pour Tous présenté en juin, vous tracez le tableau de tout ce qui a été mis en œuvre l’an dernier pour adapter l’activité de l’association à la nouvelle donne de la pandémie.
Vous évoquez aussi les changements intervenus en interne permettant à l’avenir d’adapter l’action de l’association aux opportunités de financements tout en gardant une cohérence interne au travail d’accompagnement social. Pouvez-vous nous en parler ?
Notre objectif est d’affirmer le cœur de métier du Pôle social : accompagner vers et dans le logement tout ménage. Chaque intervention étant nécessairement contrainte par le type de financement, donc le « dispositif », dans lequel le travailleur social intervient il s’agit d’articuler l’action au mieux avec des partenaires extérieurs et, bien sûr, en interne avec le Pôle Logement de Territoires.
Comment cela s’est-il traduit pour le Pôle Social ?
Actuellement il comprend neuf travailleuses sociales de formations initiales différentes (assistante de service social, conseillère en économie sociale et familiale, éducatrice spécialisée) permettant ainsi d’enrichir les pratiques en croisant les regards sur les situations.
Nous avons mis en place des réunions hebdomadaires pour travailler ensemble, co-construire, assimiler les conventions, les dispositifs, rencontrer des partenaires, sans oublier des séances régulières d’analyse de la pratique.
Une étape importante a été de quantifier les temps de travail d’accompagnement en fonction des conventions, de définir les modalités et les champs d’intervention et de créer des outils de veille, de gestion et d’analyse.
Maintenant chaque personnel peut ainsi intervenir sur plusieurs dispositifs et chaque dispositif peut réunir plusieurs intervenants, ce qui facilite la souplesse et la réactivité des accompagnements, limite l’isolement professionnel et permet de parfaire la compétence professionnelle.
Quelles sont les nouvelles missions engagées en 2021 qui permettent de tester cette nouvelle organisation ?
La mission Accompagner Vers et Dans le Logement (AVDL), pour le compte de la Métropole, a commencé en janvier. Cela représente 22 nouvelles mesures d’accompagnement à l’accès au logement pour des ménages orientés par le SIAO.
Une nouvelle convention avec Action Logement a été signée, finançant des mesures d’Accompagnement Social Lié au Logement (ASLL) pour des ménages en emploi. Soit ils sont orientés directement par Action Logement vers Territoires, soit ils sont logés à Territoires et c’est après l’évaluation d’un besoin par un travailleur social que le déclenchement d’une mesure d’accompagnement est demandée par Territoires, ce qui a été le cas pour deux ménages en 2020.
Point Presse Eté 2021
Une nouvelle locataire de Territoires s’exprime
Madame S a signé le bail de son appartement le 25 juin 2021 avec Territoires, l’agence immobilière à vocation sociale, et a emménagé le 10 juillet dernier dans un T1 à la Murette, au sein d’un petit immeuble.
Le dispositif des Vignes a subi un incendie lundi 16 août 2021. Il a fait une victime : un résident âgé de 92 ans.
Pour rappel ce dispositif fonctionnant sur un concept « d’appartements regroupés à services partagés », a fait suite « aux domiciles collectifs » créés à Grenoble dans les années 1980.Véritable alternative à l’entrée en EHPAD, il fonctionne depuis 2001 à la grande satisfaction de toutes les personnes qui en ont bénéficié et de leurs proches.
Au printemps 2020 il a reçu le label « Habitat inclusif » par l’ARS Auvergne Rhône Alpes. C’est le premier habitat inclusif pour personnes âgées en Isère.
Cet évènement dramatique risque de mettre en péril le fonctionnement de ce dispositif innovant, d’éventuellement réactiver des critiques, et de façon certaine ne pas être viable financièrement pendant plusieurs mois. En effet ce sont les résidents (au nombre de 16) qui partagent le coût des auxiliaires de vie sociale qui assurent une présence 24h/24. L’absence de quatre personnes qui habitaient l’appartement détruit, ne pourra pas être supportée pas les autres résidents ou par l’association « Vivre aux Vignes ».
Aussi nous avons besoin de lettres de soutien afin que l’association puisse trouver grâce à vos témoignages de solidarité, des aides auprès des institutions et organismes pour passer ce cap difficile pendant les travaux.
Merci de les envoyer à l’adresse suivante : vivreauxvignes38@gmail.com
Le bureau du conseil d’administration