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Solidarités citoyennes en action : loger et accompagner les personnes exilées en Isère

Une cinquantaine de personnes ont assisté à distance à cette édition post-reconfinement du 12/14 d’Un Toit Pour Tous consacrée aux solidarités citoyennes envers les migrants (1).

De riches et instructifs témoignages apportés par les représentants de 4 expériences citoyennes iséroises : le réseau Esaïe, l’association Le Habert, le collectif RESF – Les Eaux Claires (2), le collectif Réfugiés Bienvenue

Si le réseau Esaïe fonctionne sous forme d’hébergement tournant d’une petite dizaine d’accueillis dans une quarantaine de familles (qui n’assurent pas l’accompagnement dans les démarches administratives, la formation ou l’emploi, les soins, etc), les autres initiatives ont comme point commun de rechercher et de mettre à disposition des personnes ou des familles accueillies, à la fois logement et accompagnement, généralement pour une période limitée dans le temps, mais selon des modalités variables.

C’est là que le savoir-faire d’Un Toit Pour Tous intervient, de façon différenciée selon le fonctionnement adopté par chaque projet, via le dispositif LASUR. Si l’association Le Habert dispose actuellement de 3 salariés, si Esaïe s’appuie en partie sur le Diaconat protestant, les autres structures ne reposent que sur les bénévoles. Et l’on découvre le témoignage d’une solidarité puissance 2 à travers les partenariats et la mutualisation fonctionnant entre tous les acteurs impliqués.

D’autres témoignages venus enrichir la palette et nourrir les expériences :

Une famille originaire du Kosovo a accepté de témoigner de son parcours, de l’accueil par un collectif citoyen solidaire en Matheysine à l’obtention du titre de séjour, d’un emploi salarié pour chacun des parents et d’un logement à Grenoble.

L’Accueil Migrants Grésivaudan (bénévoles) assure l’accueil auprès des personnes le temps nécessaire, l’APARDAP (3) dispose de logements mis à disposition par l’EPFL (4), une autre initiative concerne du logement en colocation pour des jeunes. Une expérimentation locale est en cours de lancement par Migrants en Isère et la FEP (Fédération de l’Entraide Protestante) pour un accès à l’emploi dans des métiers en tension.

Des constats

Avec quelques années d’expérience les initiatives citoyennes révèlent assez peu d’échecs en matière d’autonomisation des personnes accueillies. L’accueil y est assuré soit pour 3 ans soit pour tout le temps nécessaire sauf s’il s’agit d’accueil subventionné. Ce qui démontre que « si on tient le long temps on y arrive« .

Des points à faire avancer

  • l’ALT (allocation de logement temporaire) que la DDCS (5) tente de supprimer, alors qu’elle permet le financement d’une partie des logements solidaires ;
  • la levée des dispositifs et règlements qui entravent l’accès à l’emploi ;
  • la mise à dispostion transitoire de logements inoccupés des collectivités territoriales, par le biais de l’EPFL (4).

Des possibilités de financement grâce au financement participatif :

Exemple des Petites Pierres qui ont déjà financé plusieurs projets en Isère pour aider les personnes vulnérables à se loger.

 

(1) Quelques intervenants étaient néanmoins réunis dans les locaux d’Un Toit Pour Tous. Visiblement, la technique est bien au point et la communication fonctionnait de façon adéquate entre tous.

(2) RESF : Réseau éducation sans frontières

(3) APARDAP : Association de parrainage républicain des demandeurs d’asile et de protection

(4) EPFL : Etablissement public foncier local

(5) DDCS : Direction Départementae de la Cohésion Sociale

Point Presse Novembre 2020

Point presse : s’informer pour agir en toute connaissance de cause. Le comité de rédaction du site web d’Un Toit Pour Tous sélectionne dans des quotidiens (surtout « Le Monde », « La Croix », « Le Dauphiné Libéré ») et dans des hebdomadaires et mensuels les articles couvrant les thèmes d’intervention de l’association.

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Point Presse Octobre 2020

Point presse : s’informer pour agir en toute connaissance de cause. Le comité de rédaction du site web d’Un Toit Pour Tous sélectionne dans des quotidiens (surtout « Le Monde », « La Croix », « Le Dauphiné Libéré ») et dans des hebdomadaires et mensuels les articles couvrant les thèmes d’intervention de l’association.

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Alain, Bernard, Jacques, Georges, Marcel, Yves: ils quittent des responsabilités à Un toit Pour Tous

La tenue le 29 septembre d’une assemblée générale extraordinaire a été l’occasion de rendre hommage à l’engagement de cinq bénévoles qui n’ont pas sollicité un nouveau mandat lors du dernier renouvellement des instances de premier rang de l’association.

 

  1. Nouvelot, B.Archer, J. Deschamps, G.Douillet, M.Faure, Yves Noirclerc, ont tous les 6 fait une longue « carrière » de bénévoles à Un Toit Pour Tous. Ils ont été, parmi beaucoup d’autres, les artisans (militants serait peut-être un terme plus approprié) de multiples actions et événements qui ont marqué la longue histoire de l’association.

 

Leur participation au collectif d’animation  a contribué à maintes avancées significatives dans la conduite de l’action :

– contacts établis avec des publics, des partenaires pas naturellement habitués à travailler ensemble : social, santé, administrations, industriels,…

– sens et priorités précisées pour  l’action à mener : dépassement de l’affrontement culture caritative, culture professionnelle…

– mis en œuvre d’une organisation efficace qui  combine mise a disposition concrète de solutions de logements et revendications pour une prise en charge publique à la bonne échelle de la question du logement des plus pauvres.

– ….

 

Un travail collectif donc mais effectué par chacun avec ses singularités comme l’ont illustré au cours de l ‘assemblée générale quelques mots de la présidente :

 

« Au nom des membres du bureau et du conseil d’administration, en tant que Présidente, je tiens à exprimer notre gratitude aux membres militants et bénévoles qui ont exercé des fonctions dans la gouvernance d’Un Toit Pour Tous depuis plusieurs années.

Nous vous remercions sincèrement pour toutes ces années de collaboration. Vous avez mis à la disposition de notre association vos compétences et votre énergie. La qualité de votre engagement et de votre contribution a été précieuse pour notre organisation.  C’est grâce à cela que nous fonctionnons.

Etre administrateur à UTPT c’est un engagement captivant, de solidarité, de fraternité. C’est faire preuve de vigilance et de responsabilité, de capacité d’action. C’est aussi consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour le progrès social, pour défendre nos convictions.

Certains s’éloignent, d’autres restent adhérent pour défendre nos valeurs, ou en rejoignant des activités satellites de l’organisation.

Soyez tous assurés de notre profonde gratitude.

Bernard Archer a été président de 1999 à 2008 et au bureau jusqu’en 2019. Il est rentré à UTPT à la demande de Michel Saillard (ancien président) et de Jean-Philippe Motte. Ses 20 ans de militantisme on été jalonnés d’évènements importants comme les premières « Assises Sociales du Logement » qui a réunis plus de 1000 participants. Il a contribué à la venue de Pluralis dans le capital d’UTPT-D ce qui a permis son essor et sa reconnaissance auprès des financeurs. Il a toujours été très attaché à l’ouverture d’Un Toit Pour Tous sur le reste du monde associatif. Il a participé à peu près à tous les groupes de bénévoles. Merci Bernard.

Jacques Deschamps a été notre trésorier depuis 2001. Il a aussi fait partie du comité de direction d’UTPTD. Il est entré dans l’association à l’invitation de Bernard Archer. Il a apporté une grande contribution au service communication, au groupe mécénat et au groupe d’accueil des réfugiés. Il a été l’animateur émérite des 12/14 pendant de longues années. Toujours soucieux de prendre en compte la situation des plus vulnérables. Il a quitté le bureau en 2019. Il reste administrateur au CA et participe toujours à la permanence DALO. Merci Jacques 

Georges Douillet, c’est sur l’invitation de René Ballain, qu’il pousse la porte d’UTPT en 1993.

Il s’investit en 1996 dans la situation délicate que traverse à cette époque l’agence Territoires, en 2004 dans les premières « assises sociales du logement ». Rapidement il est « Bombardé »  secrétaire, poste occupé dans nos nombreuses instances et qu’il a assuré avec assiduité et compétence. « Tache au long cours » comme il dit. Il quitte le bureau et ses fonctions de secrétaire en 2019.  Son engagement sans faille pendant toutes ses années à UTPT ne se termine pas pour autant, il continue de s’investir dans le groupe WEB.  Merci Georges 

Marcel Faure est entré à Un Toit Pour Tous UTPT en 2002 à l’appel de Bernard Archer, et a participé au bureau de 2002 à 2014. Il a été membre de l’OHL en tant qu’administrateur jusqu’à 2020, s’est investi dans les études, rapports, plaquettes et autres écrits, ainsi que dans la préparation de divers évènements lancés par UTPT. Il fait toujours partie du groupe DALO dans lequel il s’est beaucoup investi depuis sa création. Merci Marcel

Alain Nouvelot, s’est rapproché d’Un Toit Pour Tous en 2000 à l’appel de Paul Keller.

Il a contribué à faire connaître l’association auprès de nombreux partenaires et en animant de nombreux réseaux. Il a remplacé Gilles Desrumaux comme gérant de L’Hôtel Social jusqu’à sa récente dissolution suite à la fermeture des résidences sociales. Il a largement contribué à l’élaboration de la Charte Santé Mentale et Logement en Isère, signée en 2009. Cette charte a contribué au lancement d’initiatives chez les bailleurs sociaux et l’hôpital de Saint Egrève. Merci Alain

Yves Noirclerc qui sans être directement dans la gouvernance quitte le groupe mécénat après avoir largement contribué à sa structuration depuis 2006 avec Gérard Périssin qui était à cette époque un moteur dans le groupe. Il a apporté sa contribution grâce à son réseau et milité pour que le groupe s’étoffe pour de meilleurs résultats. Il a également œuvré dans le groupe des bénévoles bricoleurs en montant des meubles et notamment une cuisine équipée entière qui lui demandé plus de 8 jours de travail !  Merci Yves »

Le sans-abrisme à l’épreuve du Covid-19 : des inégalités qui explosent, des acteurs de terrain mobilisés

C’est en visioconférence (*) suivie par 55 personnes que s’est déroulé le 12/14 d’Un Toit Pour Tous ce mardi 13 octobre sur le thème du Sans-abrisme à l’épreuve du Covid-19.

Des « retours de terrain » d’acteurs majeurs

– Rapide réactivité dès le 17 mars, début du confinement : le CCAS (1) de Grenoble met en place la prévention dans ses sites en gestion directe, organise une livraison alimentaire sur plusieurs sites à partir de ressources diverses (3500 repas par semaine), assure réception des alertes, coordination et conseils.

– Inauguration de nouveaux champs d’intervention et d’importantes collaborations. La diminution des bénévoles éloignés à cause du risque sanitaire pousse les structures à se repenser : Point d’eau s’appuie sur le trytique professionnels-bénévoles-personnes accueillies qui s’impliquent et développe l’accès aux droits, les salariés de Médecins du Monde rejoignent les coordinations et s’emparent du Guide méthodologique délivré par le ministère de la Santé.

– La coupure administrative entre la santé responsabilité de l’ARS (2) et le social responsabilité de la DDCS (3) conduit à s’organiser sur le terrain et à mettre en place à la fois un centre de « desserrement » (Croix Rouge) et des équipes mobiles pour aller, en particulier, vers les centres d’hébergements. A signaler le partenariat fructueux avec la Maison des Réseaux de Santé de l’Isère, l’implication de 11 structures et de 23 établissements ainsi que le portage de propositions auprès de l’ARS pour l’otroi de moyens et la DDCS pour l’ouverture de Centres d’hébergement.

Des constats de l’Observatoire de l’hébergement et du logement d’Un Toit Pour Tous …

– vécus difficiles et contrastés des sans domicile pendant le confinement

– impact durable sur la santé et l’accès aux droits

– mise en lumière des besoins structurels : places d’hébergement, solidarités interpersonnelles…

– importance d’une action locale d’urgence sociale : implication de la Métro

– accélération de fait de la politique du Logement d’abord et ses freins

– émergence d’initiatives et de coopérations : lien entre secteurs sanitaire et social.

… et des effets révélateurs

– Une double fragilité : celle des personnes, en particulier pour l’alimentation (concerne 55% des appels du 115) et celle des acteurs qui interviennent et qui ont constitué un véritable filet de protection. Comment continuer ? avec quels moyens ?

– Une porosité entre les publics sans abri et et ceux qui passaient sous le radar des politiques sociales et qui risquent la pauvreté. Quel système de protection sociale proposé par le gouvernement ? Des mesures mais refus de celles qui permettraient de sécuriser durablement.

Quels effets durables de l’augmentation des inégalités dues au Covid ? Parenthèse ou pas ?

Sur le même sujet : une lettre ouverte d’ADA (Accueil demandeurs d’asile) aux autorités au sujet du couvre-feu.

* Visioconférence : formule d’échanges et de partage numériques (sans chaleur humaine…) dont le mérite, ici, est de sauver l’échange d’informations qui permet d’analyser, proposer et avancer. Que les réunions du 12/14 en présentiel étaient sympathiques !

1 CCAS : Centre communal d’action sociale

2 ARS : Agence régionale de santé

3 DDCS : Direction départementale de la cohésion sociale

Les Vignes, on continue mais on évolue

« Vivre aux Vignes », est un dispositif innovant labellisé Habitat Inclusif, qui vise à proposer une alternative entre le domicile (chez-soi isolé) et la maison de retraite médicalisée (EHPAD), accessible à des aînés aux ressources modestes. Il repose sur la location d’appartements du parc social regroupés au sein du quartier de l’Ile Verte à Grenoble avec mise en commun de services de maintien à domicile en continu et d’espaces dédiés aux animations et temps conviviaux. Ce dispositif repose sur une mutualisation des services dont le coût est partagé entre les différents locataires, dans un principe de solidarité.
Il est animé par l’association « Vivre aux Vignes » en partenariat avec le CCAS de la ville de Grenoble, Vitallliance, ACTIS et Territoires AIVS.

La labellisation du projet en « Habitat Inclusif » a permis à l’association d’embaucher en septembre une coordinatrice/animatrice à 80% (portage salarial par la MFI) qui prend le relais de la personnes qui intervenait au nom de Territoires AIVS à hauteur de 25% de temps de travail.

Territoires s’occupe désormais uniquement de la gestion locative du T7 qui permet la colocation pour 4 personnes, il est intégré à l’appartement aménagé en espace collectif de vie pour le personnel et les locataires. Il peut également être un lieu de rencontre et de convivialité entre les personnes, notamment pour les repas qui peuvent y être pris en commun.

17 octobre, journée du refus de la misère

Le 17 octobre est conçu comme un événement collectif, animé par ATD Quart-Monde. A Grenoble, les associations suivantes participent à l’évènement, avec un soutien, logistique notamment, de la Diaconie du Diocèse de Grenoble –Vienne, et la participation des Compagnons d’Emmaüs :

Collectif des Associations de Bénévoles Luttant contre l’Exclusion et la Précarité
Banque Alimentaire

Femmes SDF

Issue de Secours

Rialto

SOS Femmes 38

Le Fournil

Vinci

Episol

Nicodème

Les Restos du Cœur

ATD Quart-Monde

Rom’s Action

La Bienvenue

Point d’Eau

Diaconat Protestant/L’Echoppe

Secours catholique

Société de Saint-Vincent-de-Paul

Accueil SDF

 

Cet aspect collectif est important pour obtenir un impact plus fort sur les deux axes :

– la parole aux personnes victimes de la misère et d’exclusion ;

– la sensibilisation du public, afin de faire progresser l’idée que la misère et l’exclusion sont des violations des droits humains.

Célébrée depuis 1987 comme Journée mondiale du refus de la misère et reconnue par les Nations unies en 1992, la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté favorise le dialogue et la compréhension entre les personnes en situation de pauvreté, leur entourage, et la société dans son ensemble. « Elle est l’occasion de reconnaître les efforts et combats des personnes vivant dans la pauvreté, une chance pour elles de faire connaître leurs préoccupations et un moment pour reconnaître que les personnes pauvres sont en première ligne dans la lutte contre la pauvreté.» (Nations Unies, Rapport du Secrétaire général, A/61/308, paragraphe 53)

 

Le thème de 2020 est :  «Agir ensemble pour gagner la justice sociale et environnementale pour tous ».

Pour des raisons sanitaires, l’événement prend une forme un peu différente cette année, il n’y aura pas de rassemblement sur la place Félix Poulat mais d’autres formes d’événement se mettent en place

 Bibliothèques municipales de Grenoble : Centre-ville, Kateb Yacine et Relais Lecture

 

  • Evènement virtuel
  • Basé sur les cartes des années précédentes (décrivant des situations vécues d’exclusion), une déclamation théâtrale sera faite avec la troupe de l’Atelier du Possible de Grenoble, dont une militante Quart-Monde
  • https://www.atelierdupossiblegrenoble.fr/
  • Cette déclamation sera intégrée dans une contribution à un évènement Live organisé par ATD Quart-Monde Lyon le samedi 17 octobre de 14h à 17h.
  • https://www.facebook.com/17OctobreLyonRefuseLaMisere

 

  • Collaboration avec la TAG
  • Visuel sur le site de la TAG
  • Visuel sur les écrans des trams et bus à partir du 2 novembre – texte adapté compte tenu du décalage avec le 17 octobre.