Communiqué de presse du 12 décembre 2016
La Métro va arrêter le 16 décembre 2016 le Programme Local de l’Habitat (PLH) qui détermine pour les 6 années à venir les objectifs et les moyens de son action.
Un Toit pour Tous regrette que les choix effectués par la Métro ne donnent pas au logement la priorité qui devrait s’imposer, alors que la crise est toujours là, en particulier pour les plus démunis : des loyers souvent inabordables, des demandeurs d’un logement social toujours aussi nombreux, un secteur de l’hébergement encombré et des « sans toit » sans solution d’hébergement.
Les objectifs du futur PLH sont insuffisants. Le nombre total de logements (2900/an) est certes adapté à la croissance prévue du nombre d’habitants mais les moyens proposés comme remettre sur le marché 250 logements /an ou permettre aux bailleurs sociaux d’acquérir et réhabiliter 200 logements/an ne sont pas clairement précisés.
Sur ces 2900 logements, l’objectif de production de 1200 logements familiaux sociaux, à peine supérieur à celui du PLH précédent, est insuffisant. Pour 3 raisons : l’augmentation du nombre de communes et donc d’habitants ; la prise en compte des besoins qui, malgré les efforts faits, restent élevés et insatisfaits ; l’obligation d’atteindre 25 % de logements sociaux pour les communes qui y sont astreintes par la loi.
De plus, cette production de 1200 logements/an risque de ne pas être atteinte. Elle comprend en effet les 200 logements acquis-réhabilités signalés ci-dessus et 100 logements que des propriétaires privés pourraient par convention accepter de louer à des tarifs sociaux. Cela suppose aussi que les communes respectent les engagements précis négociés avec la Métro.
Reste enfin le problème de l’hébergement d’urgence pour les 2500 personnes sans solution d’hébergement ou de logement. Ceci est de la responsabilité de l’Etat. Mais face à cette situation, nous avons demandé à la Métro de prendre la « compétence » hébergement d’urgence pour, conjointement avec l’Etat, chercher à résoudre ce grave problème. Elle ne l’a pas souhaité. Il faut souligner que la Métro s’implique pourtant dans l’insertion progressive de 450 personnes en difficulté et dans la recherche de petits terrains d’accueil à aménager.
Enfin, la Métro a défini les modalités d’évaluation de ce PLH avec un bilan annuel. Compte tenu des difficultés prévisibles de mise en œuvre, cette évaluation est essentielle pour adopter, si nécessaire, des moyens d’action et des budgets complémentaires.