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« En France, le plus compliqué c’est de trouver un logement » : rencontre avec une famille soutenue par Un Toit Pour Tous

Un Toit Pour Tous est allée à Seyssinet à la rencontre d’une famille géorgienne accompagnée par l’association. Aujourd’hui bien intégrés et installés dans leur nouveau logement, Natela et son compagnon Davit ont accepté de revenir sur leurs parcours, de leur arrivée en France en 2018 jusqu’à aujourd’hui.

Après avoir connu les foyers et des hébergements successifs chez des tiers pendant le confinement, ils ont pu accéder, grâce au collectif « Logement solidaire Seyssinet » à un logement dans le cadre du dispositif LASUR coordonné par Un Toit Pour Tous. Ayant récemment obtenu un titre de séjour « vie privée vie familiale avec autorisation de travail », leur situation est aujourd’hui stabilisée.

 

Quelle était votre situation en Géorgie avant d’arriver en France ?

Davit : Nous avions une situation. Nous sommes allés tous les deux à l’université. Je travaillais dans une banque et j’ai aussi été manager dans un magasin de boulangerie.

Natela : J’étais professeure d’anglais à l’école.

 

Comment êtes-vous arrivés en France ?

Davit : nous sommes arrivés en France en 2018 à Vannes dans le Morbihan, sur les conseils d’un ami qui nous a hébergé pendant 3 jours. Nous avons ensuite vécu dans un hôtel pendant 3 mois.

Natela : Ensuite, nous sommes arrivés à Seyssinet au foyer Adoma[1]. Nous y sommes restés jusqu’au premier jour du confinement, en mars 2020.

 

Où avez-vous été hébergés ensuite ?

Natela : nous avons quitté le foyer et avons commencé à chercher un logement mais c’était très difficile. Alors nous avons été hébergés par différentes personnes pendant toute la durée du confinement. Ce n’était pas une période évidente pour nous mais c’était déjà bien d’avoir un abri.

 

Comment s’est constitué le collectif ?

Natela : ce sont toutes ces personnes qui se sont constituées en collectif [Logement solidaire Seyssinet].  On ne le savait même pas ! Quand tout a été prêt, on nous a demandé si on pouvait participer financièrement aux charges du logement. Nous avons été accompagnés pendant tout ce temps par Un Toit Pour Tous qui a trouvé le logement et assuré le suivi.

 

Depuis quand êtes-vous dans votre logement actuel ? En êtes-vous satisfait ?

Natela : nous y sommes depuis deux ans. Nous nous sentons bien dans cet appartement. Les commerces, l’école est juste derrière, les transports en commun sont à proximité.

 

Est-ce que vous travaillez actuellement ?

Natela : je travaille en tant qu’animatrice périscolaire et je suis également bénévole dans une association.

Davit : je travaille depuis mon arrivée en France dans une entreprise de déménagement. Pendant l’hiver, je n’ai pas eu de travail car ils ne gardaient que les personnes qui avaient un contrat. En été, lorsqu’il y a beaucoup de travail, ils sont moins regardants.

 

Est-ce que la France comme pays d’accueil a été un choix ?

Davit : Oui, j’ai regardé ce qui était le mieux pour les enfants : l’école, la santé…

 

Quelles ont été les plus grandes difficultés auxquelles vous avez été confrontées ?

Natela : En France, le plus compliqué c’est de trouver un logement. Nous n’avons pas eu de difficultés particulières concernant la scolarité, l’accès aux soins, au travail mais pour le logement ça a été très difficile.

 

Une belle histoire à Un Toit Pour Tous !

Un Toit Pour Tous est fier d’avoir pu participer à l’insertion par le logement de cette famille sur la commune de Seyssinet. Malgré les difficultés, c’est une belle histoire et une page qui se tourne.

La famille a ainsi bénéficié d’un « glissement de bail » : c’est-à-dire devenir locataires à part entière et rester dans leur logement actuel.

[1] Acteur de l’insertion par le logement, Adoma propose des solutions de logement très social et d’hébergement adaptées à tous celles et ceux qui traversent des difficultés économiques et d’insertion et ne trouvent pas à se loger dans le parc immobilier traditionnel.

Qu’est-ce qu’un glissement de bail ?

Le bail glissant est un dispositif utilisé depuis plus de 20 ans par les organismes d’HLM et les associations pour favoriser l’accès et l’insertion durable dans le logement de certaines catégories de ménages en voie d’autonomie, grâce à une période transitoire de sous-location et d’accompagnement social.