Cette étude est issue d’un groupe de travail réunissant des professionnels de L’Union des Associations Familiales de l’Isère (UDAF), la Caisse d’Allocations Familiales (Caf) de l’Isère, Le Conseil Habitat Jeunes, des conseillères en Economie Sociale et Familiale de l’OPAC 38, de Pluralis, et d’ACTIS, des travailleurs sociaux du Conseil Général de l’Isère, du Centre Communal d’Action Sociale de Grenoble, la Confédération du Logement et du Cadre de Vie (CLCV), la Confédération Nationale du Logement (CNL), La Confédération Syndicale des Familles (CSF), et Un Toit Pour Tous, animé par Marie Bady et Bernard Hofmann qui ont collaboré à sa rédaction. Novembre 2011 – 37 pages
A partir du constat général que le poste logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages et en particulier dans celui des plus modestes, un groupe de travail formé de professionnels s’est attaché à explorer la notion de loyer financièrement acceptable.
Des simulations ont été réalisées en retenant un seul salaire ou revenu de transfert par ménage (RSA Socle, seuil de pauvreté qui correspond à un emploi à temps partiel, SMIC et SMIC et demi qui correspondent à un emploi à temps plein). De cet ensemble vient en déduction l’ensemble des charges qu’un ménage doit payer en plus de son loyer dès lors qu’il loue un logement, des charges « incontournables » ainsi qu’un « reste pour vivre » forfaitaire comprenant des charges difficilement modélisables comme par exemple l’alimentation, les frais d’éducation, les charges d’emprunts etc. ; tout ceci pour obtenir le loyer supportable par le ménage. Les références prises en compte datent de l’élaboration de l’étude, mais on peut estimer que leur actualisation ne changerait rien de manière significative quant aux enseignements qu’elle apporte.
Les résultats obtenus en partant de ces types de ressources montrent l’extrême fragilité des ménages qui, en cas d’accident de la vie (séparation, divorce, invalidité ou chômage), ne peuvent pas faire face financièrement, le loyer s’avérant trop élevé, même dans le logement social. Cela induit un manque de visibilité sur l’avenir (difficulté à faire des projets). L’étude pointe en particulier le coût prohibitif de la téléphonie, la montée en puissance des dépenses de santé restant à charge, et naturellement le coût des fluides. Les familles avec enfants, dans ce contexte sont particulièrement vulnérables. Le groupe a mis en évidence des ménages types en déficit structurel, contraints de tailler dans des dépenses nécessaires et arbitrer entre leurs créanciers.