Le gouvernement tente d’agir sur ce qu’il peut, au moins en partie, maîtriser. Ainsi :
– le tarif réglementé du gaz, vendu par ENGIE et des Entreprises locales de distribution (ELD) comme GEG (2) à Grenoble, est bloqué d’octobre 2021 jusqu’au 30 juin 2022 ;
– le tarif réglementé de l’électricité (tarif bleu d’EDF également offert par GEG) verra son augmentation de février 2022 limitée à 4%, selon l’intervention récente du premier ministre.
– dans les situations d’impayés, les fournisseurs n’ont plus le droit de couper complètement l’électricité pendant la trêve hivernale et doivent garantir une fourniture limitée.
– EDF vient d’annoncer qu’il maintiendra une fourniture minimale (autour de 1 kW) même en dehors de la trêve hivernale. Cette condition était demandée depuis longtemps par la fondation Abbé Pierre et aussi par le médiateur de l’énergie.
Énergie plus chère : quels moyens pour limiter les dégâts
La fin de l’été a été marquée par la hausse importante et simultanée des coûts de l’énergie sous toutes ses formes : carburants, électricité et gaz. Les États se sont révélés impuissants à contrôler les prix et ont recherché des moyens de soulager au moins en partie les dégâts causés sur les conditions de vie des plus pauvres. Cela s’est traduit pour la France par une série d’opérations exceptionnelles.
Le chèque énergie de mi-décembre
Pour les foyers qui ont bénéficié en 2021 du chèque énergie (1), il a été décidé de verser, au 15 décembre, un chèque supplémentaire de 100€ destiné à payer des factures d’énergie ou éventuellement des travaux d’économie d’énergie.
Comme la condition pour être reconnu bénéficiaire du chèque énergie est liée au revenu fiscal et à la composition du foyer, il est impératif d’avoir fait sa déclaration d’impôts même si le foyer n’est imposable.
Attention ! Le chèque énergie a une validité limitée.
L’indemnité inflation
C’est une aide individuelle de 100 € pour toute personne ayant un revenu net inférieur à 2000 euros (en octobre 2021).
Le versement est fait par l’employeur pour les salariés et par l’URSSAF ou la CAF pour la majorité des autres revenus. Pour en bénéficier la personne éligible doit faire connaître ses coordonnées bancaires.
À la différence du chèque énergie, l’indemnité inflation est individualisée et ne prend pas en compte la situation du foyer fiscal ; elle défavorise les couples à un seul revenu légèrement supérieur à 2 000 €. 38 millions de français devraient toucher cette indemnité, depuis les jeunes en formation jusqu’aux retraités.
Un Toit Pour Tous prend acte de ces aménagements avec satisfaction et souhaite que les autres distributeurs fassent la même chose
- c’est-à-dire les 5 800 000 foyers reconnus en précarité énergétique en France
- Gaz électricité de Grenoble