Au moment où s’écrit l’histoire d’Un Toit Pour Tous (le 1er chapitre, « La période fondatrice des années 1980 » va être publié prochainement, plus d’informations ici), il nous a semblé également intéressant d’interviewer des acteurs engagés et témoins de l’action de notre association et qui ont maintenant pris du champ.
Marcel Faure en fait partie, lui qui a apporté sa contribution à UTPT entre 2002 et 2012.
Un engagement de longue date pour le mal logement
Étudiant à Paris, Marcel entend l’appel de l’abbé Pierre et s’engage dans des chantiers en banlieue. Ensuite, parallèlement à son parcours professionnel, il s’implique personnellement de façon continuelle. Ainsi à Angoulême, dès son premier poste de fonctionnaire, il soutient les communautés de sans logis lancées par l’abbé, participant à l’ameublement des logements, l’organisation de vide-greniers etc.
Son investissement associatif sera constant. Ainsi à Annecy, par ailleurs conseiller municipal et membre désigné par le préfet au conseil d’administration de l’office HLM, il n’hésite pas à utiliser son titre de responsable administratif pour prendre rendez-vous auprès d’élus afin d’attirer leur attention sur la situation de familles sans logement.
En Savoie, puis en Isère, du fait de ses postes de direction, il doit prendre du recul. Néanmoins, à Grenoble, c’est le moment où il apprend à connaitre Un Toit Pour Tous. Sa position d’adjoint au maire de la Tronche (1995-2001) lui permettra ultérieurement de tisser un réseau de connaissances parmi les élus qui sera bien utile à l’association.
Il se lie d’amitié avec Bernard Archer (1), qu’il a connu comme directeur des services techniques à la ville de Grenoble, lequel le fait entrer au conseil d’administration et au bureau d’Un Toit Pour Tous en 2002.
Une période d’actions marquantes à Un Toit Pour Tous
Il fait bénéficier l’association de son réseau parmi les élus et les communes, ainsi que de sa pratique de l’administration.
Ce qui l’a le plus marqué dans cette période, comme beaucoup d’autres, ce sont les assises du logement social en 2004, où il parvient à faire venir Louis Besson, ancien ministre du Logement, assises qui ont permis de rassembler plus de 1000 personnes autour de cet enjeu de trouver un toit pour les plus démunis.
Un travail de partenariat avec les organismes HLM qui ne donne pas selon lui les fruits espérés (projets de structures communes), mais permet d’ancrer dans la durée l’habitude de la réflexion en commun. Cependant, la relation avec PLURALIS sera elle structurante (2).
Il siège pendant ces années au conseil de développement économique et social, ainsi qu’à la commission logement de la Métro où il peut se faire l’écho de nos préoccupations.
Un Toit Pour Tous, une action essentielle
Aujourd’hui, l’association lui semble être la seule à marier action opérationnelle de terrain, études et communication, et à interpeller les élus sur la situation du mal logement en Isère. Ce sont ces trois dimensions, indissociables, qui fondent sa crédibilité.
Les études de l’Observatoire du logement sont la seule référence en ce domaine dans le département, les communes n’ayant à l’époque que peu de capacités d’analyse.
Un Toit Pour Tous a selon lui un rôle important et incontournable dans l’agglomération et la région urbaine de Grenoble.
Un beau parcours !
(1) Président d’Un Toit Pour Tous de 1995 à 2012.
(2) Pluralis est aujourd’hui l’un des associés majoritaires de la foncière solidaire UTPT-Développement