Les chiffres, provisoires, communiqués par Absise (association des bailleurs sociaux de l’Isère) et par la DDT (direction départementale des territoires) permettent de mesurer l’ampleur du recul des financements (nombre d’agréments qui déterminent le nombre de mises en chantier dans les mois qui viennent) pour l’année qui vient de s’écouler.
Globalement, le programme prévu – tous financements sociaux confondus – (1) n’a été réalisé qu’à hauteur de 70 % pour l’ensemble du département (1572/ 2256) ; de même pour l’agglomération de Grenoble (931 / 1332).
Pour la France entière, nous ne disposons pas encore de chiffres, mais l’évolution de 2016 – 124 000 logements financés – à 2022 – de l’ordre de 95 000 – soit près d’un tiers de moins, montre le sens de la politique menée ces dernières années. L’accession à la propriété est également en panne, mettant en péril les parcours résidentiels.
Toutes les catégories de logements sociaux sont concernées, et le logement très social n’échappe pas à ce triste bilan. Seuls 37 % des PLAI (qui permettent de loger les ménages très modestes) prévus en Isère et dans l’agglomération de Grenoble ont été financés en 2023.
Et que dire des PLAI adaptés destinés aux ménages en grande précarité ? Sur un programme de 72 agréments pour l’ensemble de l’Isère, seuls 25 ont été délivrés. Pour l’agglomération (2), ce sont 20 logements seulement sur les 51 prévus, et c’est Un Toit Pour Tous seule qui réalise ce chiffre.
Rappel des besoins en Isère : sur les 34 990 demandes de logement social, dont 10 090 provenait de ménages privés de domicile personnel (3), seules 8950 ont été satisfaites.
Ce grand écart annonce des jours difficiles pour le logement social, pour ceux de nos concitoyens qui en ont impérativement besoin.
- PLS, PLUS, PLAI, PLAI adaptés.
- Périmètre de Grenoble Alpes Métropole, GAM.
- Hébergés chez des tiers : 6 555, 1895 en structure d’hébergement, 1643 en habitat précaire.