Une hospitalité partagée : merci Zahra, merci Tarek
Merci d’avoir partagé avec nous le 1er octobre 2019 ce qui a été important pour vous et vos familles respectives dans ces deux premières années de vie en France, accueillis par Un Toit Pour Tous dans le cadre de la mission LAMI.
Vous avez pris la peine de nous dire, en français, les joies et les difficultés que vous avez connues et qui reflètent ce que vivent beaucoup de familles accueillies. Vous avez remercié avec émotion autant celles/ceux qui étaient proches de vous que l’Etat français pour tout cet accueil qui vous permet de vivre en sécurité et “redonne espoir à la vie“ ; vous avez aussi bien su souligner les carences qui devraient être améliorées.
Une petite fille qui cumulait des problèmes de santé : après les opérations qu’elle a eues en France elle a réussi à faire du vélo, monter les escaliers comme les autres enfants. C’était difficile d’en parler, mais Zahra l’a fait !
Du travail difficile à trouver à cause de la langue : Zahra insiste en Syrie c’est très important le travail, jamais on ne reste à la maison, le RSA c’est pour les gens handicapés ou les gens âgés… On est bloqués en France à cause de la langue… Il faut qu’on essaye d’avancer pour avoir du travail pour avoir une vie comme les gens français.
Le parcours d’arrivée en France : la surprise et la gratitude d’un tel accueil après les grandes et nombreuses épreuves au Liban, a souligné Tarek.
La différence entre la vie au Liban et en France : pour Tarek la vie au Liban (était) comparable à l’enfer, un Syrien pouvait travailler jusqu’à l’épuisement sans être payé…, alors qu’en France, nous avons pu goûter à la sécurité et la tranquillité… et qu’avec le temps nous avons su nous intégrer à la société.
La différence d’apprentissage du français entre adultes et enfants : En France…, nous a dit Tarek, les enfants sont accompagnés et soutenus dans leurs études. Cependant, nous (les adultes) avons rencontré des difficultés avec des organismes délégués par l’OFII pour l’enseignement du français… Nous sommes dans le besoin d’étudier la langue française depuis ses bases.
La lenteur de l’administration : outre la difficulté de l’apprentissage de la langue, les délais d’obtention du permis de conduire (Tarek attend le sien depuis 15 mois…) freinent la recherche d’emploi.
Outre la valeur du partage, vos témoignages publics ainsi que ceux collectés, par ailleurs, auprès des familles par les référentes sociales sont précieux pour interpeller de manière constructive les responsables de réinstallation de réfugiés en France.