Un Toit Pour Tous a fait face avec vaillance aux différentes périodes de confinement et déconfinement progressif en mettant en place de manière très réactive ce qui s’est couramment appelé du « télétravail ». Le site web a été tenu à jour pour les informations de première urgence grâce aux salariées du service Comanim. Mais le groupe web avec ses bénévoles n’a pu se réunir et sans ses rencontres n’a pas été en mesure de « nourrir » l’actualité du site.
Car un site, comme un journal, ne se nourrit pas seulement derrière un écran. Il faut rencontrer « en vrai » les interlocuteurs, les personnes que l’on souhaite interroger. Ensuite, une équipe ce n’est pas une simple addition de personnes, c’est une alchimie. « Un journal se fait en discutant le coup » disait Georges Hourdin, un grand homme de presse, dont le nom parlera aux plus anciens… Les idées surgissent souvent, comme par effraction, à propos d’une remarque, d’un événement évoqué, d’une rencontre. Sans le débat et l’échange « en chair et en os », un article ne se construit pas. Les bénévoles du groupe web, les plus âgés du groupe, ont eu, dès le début du confinement, la sensation d’être « hors champs ».
Cette expérience d’un des groupes de l’association est à méditer. Car une association ce n’est pas une simple addition de personnes, c’est une alchimie. Une mission ça se remplit en se rencontrant, en échangeant, en se secourant. Que le recours aux écrans à distance pour améliorer certaines organisations du travail, pour faciliter certaines vies familiales soit parfois envisageable, peut-être. Mais après une réflexion menée en commun et une application acceptée. Sans oublier que ce qui a communément été appelé « télétravail » pendant cet épisode de COVID est en réalité du travail « à domicile » bien souvent sans charte et sans cadre établi statutairement.
Note : l’édito « Télétravail, stop ou encore » de La Croix l’Hebdo du 6-7 juin a percuté notre propre ressenti ; les portions de phrases empruntées à son auteur sont en italique.